Festival
Au son des Orgues

Présentation de la 27ème édition du festival

Il est des évènements à côté desquels on ne peut passer.
L’opportunité de pouvoir célébrer Pierre Cochereau 100 ans après sa naissance et 40 ans
après son décès prématuré devait être saisie à Orléans.

Tout d’abord parce que cet organiste loué de par le monde entier, qui fut également directeur de conservatoire (Le Mans, Nice et le CNSMD de Lyon en participant à sa création), a ébloui et fascine toujours les générations qui ont repris le flambeau de l’un des princes du roi des instruments. Virtuose, d’une imagination sans bornes, la carrière de l’organiste de Notre-Dame de 1955 à 1984 a été accompagnée et déployée par l’industrie naissante du disque (dont l’enregistrement de la Troisième symphonie de Saint-Saëns à Notre-Dame de Paris avec l’orchestre philharmonique de Berlin sous la direction d’Herbert Von Karajan), son talent d’improvisateur ayant été capté par les micros permanents de François Carbou au point que nombre de ses improvisations ont été retranscrites et intégrées au répertoire.

J’imagine aisément le plaisir qu’il a pris à improviser sur le grand orgue de la cathédrale d’Orléans le 4 juin 1966 à l’occasion d’un récital consacré en partie à Jean-Sébastien Bach. Notre grand orgue d’Aristide Cavaillé-Coll est un terrain de jeu privilégié pour des artistes de cette dimension.

Toutefois, lorsqu’à Orléans nous évoquons le nom de Cochereau, c’est avant tout à Jean-Marc, son fils, auquel nous pensons. Directeur du conservatoire d’Orléans pendant plus de 10 ans, chef de l’orchestre symphonique d’Orléans, celui-ci a laissé une trace indélébile dans la cité Johannique. C’est la raison pour laquelle nous aurons l’immense plaisir d’accueillir pour le concert de clôture de cette 27e édition ses deux filles Delphine et Géraldine qui, avec Arnaud Riffet, l’un des trois titulaires, rendront hommage à leur grand-père et seront le trait d’union entre les générations.

Des moments exceptionnels de musique sont à vivre cet été dans notre cathédrale Sainte Croix dont le concert d’ouverture qui sera le clin d’œil à l’association entre Roger Delmotte et Pierre Cochereau qui ont sacralisé le fameux duo Trompette et Orgue. C’est un privilège de pouvoir accueillir l’un des meilleurs trompettistes de la planète avec David Guerrier accompagné par son binôme, l’excellent organiste et compositeur Jean-Baptiste Robin.

Je me réjouis de pouvoir proposer au public orléanais avec toute l’équipe du Comité des orgues, le soutien significatif et indispensable de la Ville d’Orléans et du Conseil départemental du Loiret, cette riche programmation réunissant autour du grand-orgue des artistes français et étrangers, interprètes et improvisateurs. Elle témoignera modestement de l’héritage laissé par l’une des plus grandes figures musicales françaises du XXe siècle.

Gildas Harnois
Directeur artistique du Festival Au son des Orgues